Décryptage de la version, adoptée en commission des lois au Sénat, en 2nde lecture, de la proposition de loi GATEL qui devrait aboutir avant mars 2026

 

A retenir de ce texte :

  • suppression du mode de calcul adopté à l’A.N. sur le plafond des indemnités de fonctions (retour à la non prise en compte dans ce plafond à 1,5 fois l’indemnité parlementaire de base de certaines indemnités)
  • suppression de la possibilité de majoration d’indemnités de fonction des maires des communes de plus de 100 000 habitants au-delà de l’enveloppe indemnitaire globale, voulue par l’A.N.
  • 20 jours (et non 10 comme à ce jour ou 15 comme voulu par l’A.N.) de congés (sans solde) pour se présenter à une élection
  • suppression de l’ abattement fiscal pour les élus locaux qui mettent en location gérance, pour se vouer à leur mandat, leur activité de commerçants ou artisans indépendants.
  • extension des remboursements pour mandats spéciaux
  • possibilité, telle qu’elle existe notamment au bénéfice des sapeurs-pompiers volontaires, pour les travailleurs indépendants et les membres des professions libérales et non salariées de conclure une convention avec la collectivité au sein de laquelle ils exercent leur mandat local (ce que l’A.N. ne combattait pas sur le principe)
  • l’employeur qui s’est vu attribuer le label « employeur partenaire de la démocratie locale » peut bénéficier de la réduction fiscale au titre du mécénat, prévue par l’article 238 bis du code général des impôts.
  • très nombreux changements techniques (relations à l’employeur, élu étudiant, diverses modalités précises en matière de handicap…)
  • passage de 18 à 24 jours pour les absences pour formation
  • rétablissement de l’extension à l’ensemble des communes de moins de 10 000 habitants, prévue par l’article 16 tel qu’adopté par le Sénat en première lecture, de la compensation par l’État des remboursements de frais de garde et d’assistance engagés par les membres du conseil municipal.
  • assouplissement des conditions dans lesquelles un élu placé en congé maladie peut continuer l’exercice de son mandat sans risques pour la perception de ses indemnités journalières de sécurité sociale
  • évolution du texte sur l’article 432-12 du code pénal
  • automaticité de l’octroi de la protection fonctionnelle au bénéfice de l’ensemble des élus locaux, au-delà de seuls détenteurs de mandats exécutifs.
  • pré-remplissage de la déclaration de situation patrimoniale.
  • transfert de la gestion du fonds d’allocation des élus en fin de mandat (FAEFM) à France Travail.
  • réintroduction du contrat de sécurisation de l’engagement qui serait ouvert aux anciens élus locaux bénéficiant de l’allocation différentielle de fin de mandat (ADFM).
  • vision plus souple que celle de l’A.N. pour la nouvelle « allocation forfaitaire mensuelle » au bénéfice des élus municipaux ayant poursuivi une activité professionnelle au cours du mandat.
  • etc.

Sur ce point, le Sénat n’a fait que défendre sa version initiale mais l’AMF préfère de loin la version de l’Assemblée Nationale sur plusieurs éléments importants. Voir :

 

A suivre… 


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