François ECALLE [FIPECO] vient de diffuser une courte, mais stimulante, étude intitulée « l’externalisation des services publics en 2023 ».
Sous ce vocable, nous avons des contrats forts divers (délégations de services publics, marchés publics de gérance ; marchés de partenariat…) et en ce domaine les comparaisons internationales peuvent être trompeuses. Comme le développe FIPECO :
« Il est très difficile de comparer les montants des marchés publics, ou des DSP et PPP, d’un pays à l’autre. L’observatoire de la commande publique envoie tous les trois ans un rapport à la Commission européenne, ce qui est prévu par une directive, mais il n’est pas du tout sûr que les montants totaux des marchés qui figurent dans les rapports nationaux soient comparables.»
Dès lors, ce qui est ici comparé, c’est un taux d’externalisation des services publics défini comme étant :
« le rapport entre la somme des consommations intermédiaires et de la FBCF [formation brute de capital fixe] externalisée, au numérateur, et la somme des dépenses de fonctionnement (consommations intermédiaires et rémunérations) et de la FBCF, au dénominateur.»
Hors Allemagne (qui a un taux faussé par le fait que les hôpitaux ne sont pas pris en compte dans ces statistiques), on obtient cette comparaison :
On notera que les collectivités externalisent plus que l’Etat. Mais comparons ce qui est comparable : l’Etat gère en effet de nombreuses activités non délégables ou difficilement externalisables…
Cette courte étude se prolonge, ensuite, sur une analyse de ce chiffre et sur «les avantages et inconvénients de l’externalisation » ainsi que sur « le processus d’attribution des marchés » en tant que facteur de réussite ou d’échec de telles externalisations, même si, là, je résume à l’excès l’étude de l’auteur.
C’est à lire ici :
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.