FIPECO vient de diffuser une très intéressante et courte étude, en accès libre et gratuit, intitulée « Cinquante ans de dépenses publiques en France (1972-2022) ».
C’est à lire ici :
Avec :
- un passage de moins de 40 % du PIB en 1972 à bien plus de 55 % désormais
- avec à chaque fois, lors de crises ou de réalisations de promesses politiques (ou de relances keynésiennes), des hausses conséquentes puis des trajectoires de baisses lentes et irrégulières (bref, on retrouve le stop and go que l’on nous décrivait dans nos cours sur les politiques publiques des années 70)
- avec une part prépondérante des prestations sociales dans cette hausse (de 14,9 % du PIB en 1972 à 25,3 % en 2022 !). La masse salariale a augmenté en pourcentage du PIB mais dans des proportions bien moindres (de 10,3 % du PIB en 1972 à 13,2 % en 1982 puis légère décroissance pour atteindre 12,4 % en 2022) et une croissance forte, mais sur des volumes limités, des subventions et autres transferts (doublement pour atteindre (aux entreprises, aux ménages et aux organisations international 7,5 % en 2022, mais il faudrait sans doute corriger cela des sommes reçues de l’UE, point à vérifier cela dit).
- les administrations sociales voient leur dépenses augmenter très vite, au point d’être depuis presque 20 ans les principales du pays, là où les autres (Etat et APUL, i.e. collectivités et asimilés) augmentent un peu moins vite.
Passionnant quoique sans immense surprise… mais conduisant à quelques réflexions, étant rappelé que sur ces divers sujets la France a un titre de champion des pays de l’OCDE comme de la zone Euro (il y a eu quelques années ou tel ou tel pays nous détrônait mais en général, nous sommes imbattables).