Valoriser le (vrai) travail parlementaire : un impératif démocratique

Abandonnons-nous à une remarque attristée… Parmi les députés sortants, de tous bords (ou à peu près), je note que ce sont beaucoup (pas toujours certes) des députés qui ont beaucoup travaillé « pour de vrai » à l’Assemblée qui ont été éliminés dans les urnes. 

N.B. 1 : je ne parle pas de l’indicateur simpliste du nombre de jours de présence en plénière (activité qui est souvent plus du présentéisme que du vrai boulot). Cet indicateur, utilisé dans les médias en raison de sa commodité, s’avère tout à fait trompeur (travail en commission ; réalité des fonctions exercées en commissions  ; présence en CMP ; délégations diverses et variées ; travail d’amendements et de propositions ; auditions et commissions d’enquête ; différence entre une présence passive ou active — et préparée en amont — en séance mais aussi entre interventions politiques ou techniques ; QE…).  

N.B. 2 : il est loisible d’être pour ou contre le bicamérisme. Mais force est de noter qu’élection après élection, ce phénomène me frappe beaucoup moins s’agissant du Sénat, sans doute en raison des différences de corps électoraux entre les deux chambres. 

1/ Conclusion provisoire qui serait celle d’un cynique : un député sachant chasser l’électeur doit savoir le chasser sans légiférer.

2/ Question citoyenne : est-ce vraiment cela que nous voulons pour notre Démocratie ?

3/ Suggestion technique : trouvons ensemble des moyens de mieux valoriser le travail parlementaire, de le faire connaître, invitons plus les parlementaires dans les médias pour parler des projets concrets sur lesquels ils travaillent.

NB : regardez les télévisions de nos voisins : ils le font beaucoup plus. Idem aux USA (pays que je connais personnellement beaucoup mieux), où parler dans les médias des projets de textes donne lieu surtout à des interviews de parlementaires (lesquels jouent un rôle législatif considérable).