L’INSP n’est pas qu’une ENA rénovée. Ou en tous cas dans la réforme initiale de la Haute Fonction publique (HFP) de l’Etat, elle avait vocation à ne pas être que cela (logique « d’école de guerre » pour laquelle nous sommes encore à mi-gué).
Sur cette réforme, voir notamment :
- voir ici un article de juillet 2022 où, au lendemain de la décision du Conseil d’Etat, je rappelais, plutôt en détails, les étapes, tenants et aboutissants de cette réforme
- et voir ici une vidéo à ce sujet, également réalisée cette été 2022, avec plus de synthèse mais moins de détails que dans l’article ci-avant
- voir aussi : Ne m’appelez plus l’AAEENA… l’ENA on l’a laissée tomber (mais l’association peut encore SeRViR)
De toute manière, la réforme de la HFP (de l’Etat) est loin de se limiter à l’INSP avec une grande DRH (DIESE) gérant des carrières dans un seul ensemble (le corps des administrateurs d’Etat) notamment.
Reste que l’INSP est un dispositif central de ce régime, ainsi que des évolutions attendues dans ladite HFP (ouverture au stade du recrutement ; classement de sortie ou non ; formation et stages…).
D’où l’importance, au JO de ce matin, du décret n° 2023-30 du 25 janvier 2023 relatif aux conditions d’accès et aux formations à l’Institut national du service public (NOR : PRMG2231440D) :
Au menu :
-
la création d’une voie Orient (reprise du concours du cadre Orient du quai d’Orsay je suppose ? ou ai-je loupé un épisode ?)
-
plus grande ouverture pour la 3e voie et pour le concours interne
-
réforme des enseignements
-
et surtout refonte (annoncée depuis le début de la réforme) de l’affectation des élèves en sortie d’école (plus de classement de sortie ; régime d’appariement profil-poste en 2024 avec acte de candidature pour les emplois et entretiens comme par exemple dans la territoriale)
Voici la notice officielle dudit décret :