INSP (ex-ENA) : le décret est au JO !

L’INSP n’est pas qu’une ENA rénovée. Ou en tous cas dans la réforme initiale de la Haute Fonction publique  (HFP) de l’Etat, elle avait vocation à ne pas être que cela (logique « d’école de guerre » pour laquelle nous sommes encore à mi-gué).

Sur cette réforme, voir notamment :

De toute manière, la réforme de la HFP (de l’Etat) est loin de se limiter à l’INSP avec une grande DRH (DIESE) gérant des carrières dans un seul ensemble (le corps des administrateurs d’Etat) notamment.

Reste que l’INSP est un dispositif central de ce régime, ainsi que des évolutions attendues dans ladite HFP (ouverture au stade du recrutement ; classement de sortie ou non ; formation et stages…).

D’où l’importance, au JO de ce matin, du décret n° 2023-30 du 25 janvier 2023 relatif aux conditions d’accès et aux formations à l’Institut national du service public (NOR : PRMG2231440D) :

 

Au menu :

  • la création d’une voie Orient (reprise du concours du cadre Orient du quai d’Orsay je suppose ? ou ai-je loupé un épisode ?)

  • plus grande ouverture pour la 3e voie et pour le concours interne

  • réforme des enseignements

  • et surtout refonte (annoncée depuis le début de la réforme) de l’affectation des élèves en sortie d’école (plus de classement de sortie ; régime d’appariement profil-poste en 2024 avec acte de candidature pour les emplois et entretiens comme par exemple dans la territoriale)

Voici la notice officielle dudit décret :

  • « Publics concernés : candidats aux concours d’entrée à l’Institut national du service public, élèves français de la formation initiale, élèves étrangers du cycle international long en formation initiale, stagiaires des cycles préparatoires et bénéficiaires des formations dispensées par l’institut dans le cadre de la formation continue et des formations internationales.
    Objet : réforme des conditions d’accès à l’institut, de la formation initiale et de la procédure d’affectation des élèves en sortie de l’institut.
    Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur le lendemain de sa publication, à l’exception des dispositions relatives aux concours d’entrée qui s’appliquent aux concours ouverts en vue d’une entrée en formation initiale au 1er janvier 2025 ainsi qu’aux dispositions relatives à la formation initiale et à celles relatives à la procédure d’affectation des élèves en sortie de l’institut qui s’appliquent à la promotion entrée en formation initiale à compter du 1er janvier 2024 .
    Notice : ce décret réforme d’abord les modalités et conditions d’accès à l’Institut national du service public en tant qu’il crée une voie « générale » et une voie « Orient » ainsi qu’un troisième concours pour cette dernière. Il modifie les conditions d’éligibilité aux concours internes et abaisse la plage d’éligibilité pour le troisième concours à 6 années d’expérience professionnelle.
    Ce texte réforme ensuite la formation initiale dispensée au sein de l’institut afin d’offrir aux élèves des enseignements cohérents avec les enjeux de l’action publique de demain et de répondre aux défis et transitions à venir. Le texte prévoit également que la formation initiale s’appuie sur un référentiel de compétences dans une logique de plus grande professionnalisation. Enfin, le décret crée un comité d’aptitude pour les élèves dont les résultats aux évaluations continues ou dont les conditions de suivi de la formation initiale ne permettraient pas de considérer comme acquises les compétences socles attendues pour exercer les missions dévolues aux corps de sortie de l’institut.
    Ce décret refond, enfin, la procédure d’affectation des élèves en sortie de l’Institut national du service public. Une nouvelle procédure de sortie est créée en vue d’assurer une pleine rénovation des conditions d’accès aux fonctions d’encadrement supérieur de l’Etat répondant à l’exigence d’une meilleure adéquation entre compétences détenues et recherchées en fin de formation initiale. Cette procédure permet de renforcer le lien entre, d’une part, les souhaits et les compétences détenues par les élèves et, d’autre part, les compétences attendues sur les postes qui seront proposés aux élèves par les administrations et institutions d’emploi. Une commission de suivi assure la régularité et le bon déroulement de cette procédure et est notamment chargée de garantir le respect des principes d’impartialité et d’égalité de traitement entre les élèves. »