Voici les décisions par lesquelles, en référé, le Conseil d’Etat refuse de censurer les nouvelles règles de fichage

Plusieurs associations et syndicats ont demandé au Conseil d’État de suspendre l’exécution de trois décrets du 2 décembre 2020 modifiant des dispositions du code de la sécurité intérieure (CSI) relatives au traitement de données à caractère personnel :

  • le décret n° 2020-1510 pour le fichier « Enquêtes administratives liées à la sécurité publique » (EASP)
  • le décret n° 2020-1511 pour le fichier « Prévention des atteintes à la sécurité publique » (PASP)
  • le décret n° 2020-1512 pour le fichier « Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique » (GIPASP).

A la suite des échanges lors l’audience du 23 décembre, le juge des référés de la Haute Assemblée a estimé qu’aucun des arguments avancés par les requérants n’est de nature à faire naître un doute sérieux sur la légalité de ces dispositions.

En l’état de l’instruction, les trois décrets du 2 décembre 2020, qui limitent la collecte et l’accès aux données concernées, selon le Conseil d’Etat (et selon nous) au strict nécessaire pour la prévention des atteintes à la sécurité publique ou à la sûreté de l’Etat, ne portent pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion, de conscience et de religion, ou à la liberté syndicale.

CE, ord., 4 janvier 2021, n° 447868 et suivants, n°447970, n°447972 et n°447974 [4 ordonnances distinctes] :