En Justice, spammer, est-ce tromper ? ou juste se tromper ?

La Cour de justice de la République vient, chiffre tout à fait inédit, de classer sans suite les 19 685 plaintes « types » déposées selon un modèle unique, contre plusieurs membres du gouvernement, au titre des luttes des antivaxx et antipass.

Tout ceci était le fruit de l’action très médiatisée, par lui-même, d’un avocat qui promouvait la vente de ces plaintes à deux euros l’unité, via une association.

Publicité illégale ? activité illégale ? Une enquête est en cours à ce sujet. J’ai un avis tranché sur la question mais bon. Attendons.

Ce qui est certain, c’est que la plupart des avocats, dont votre serviteur, ont réellement été surpris par les stratégies.. comment dire… très disruptives dudit confrère, avec un contraste frappant entre les faibles chances de succès de ce qui était proposé dans quelques types de recours dont celui-ci, d’une part, et le tapage suscité à ce propos, d’autre part.

Bon. Donc pour les requérants, pour un coup d’essai, ce fut un coup de… non traitre non. ah oui. Un coup à comparaître ? Non pas encore. Ah voilà. Un coup de piètre. Et en contentieux, spammer le juge, c’est presque toujours se tromper.

Donc c’est se tromper. Soit. Mais est-ce tromper ceux qui ont payé ? A voir. Là encore, une enquête est en cours…

Reste l’exploit : près de 20 000 classements sans suite d’un coup.

Le mot, provisoire, de la fin de cette histoire revenant au Père Castor :