A la rencontre des membres de nos équipes : aujourd’hui, Rafael GUTIERREZ 

Rencontrons les membres de notre cabinet, à raison d’une personne par semaine, chaque vendredi. 

Aujourd’hui, voici Rafael GUTIERREZ, avocat senior au sein du pôle « Territoires, environnement et intercommunalité » (TEI).

 

 

1/ En quelques mots, comment vivez-vous votre métier d’avocat travaillant dans le monde public ?
Qu’il s’agisse de missions de conseil ou de la représentation au contentieux, l’accompagnement des acteurs publics et parapublics présente selon moi certaines spécificités. En nous mettant au service de cette clientèle, nous devons appréhender chacune de nos interventions à l’aune des enjeux propres à l’action publique au sens large, au premier rang desquels se trouvent bien évidemment la dimension de service public et le respect de l’intérêt général. Il en résulte un vaste spectre d’incidences dans la mesure où, en préservant les intérêts de la collectivité, nous induisons également des conséquences directes sur les administrés et usagers.

2/ Avec quels plaisirs ?
Notre activité est marquée par une grande variété, aussi bien dans la nature des tâches qui nous sont confiées (consultations, rédactions d’actes, missions longues, contentieux etc.) que dans les thématiques abordées. Ce dernier point me semble particulièrement vrai au sein du pôle Transitions, Environnement et Intercommunalité, puisque nous sommes conduits à nous pencher sur les relations entre collectivités et établissements publics dans la gestion de leurs compétences, quelles qu’elles soient (grand et petit cycle de l’eau, gestion des déchets, tourisme, voirie, développement économique, action sanitaire et sociale etc.), et plus largement sur toute considération stratégique (refonte de gouvernance, création ou rapprochement de structures etc.). Cette transversalité est pour moi une grande source de satisfaction, puisqu’elle permet de porter un regard d’ensemble sur l’action publique.

3/ Quels enthousiasmes ?
Outre leur diversité, nos interventions présentent un véritable caractère opérationnel. En effet, nous pouvons assister les décideurs publics dans la définition des projets, favoriser l’émergence d’arbitrages quant aux solutions envisageables et sécuriser la mise en œuvre de celles-ci à plus long terme. Il s’agit donc d’un accompagnement à tous les stades du processus décisionnel, empreint de réflexion et de stratégie, qui prend rarement fin avec la remise d’une seule et unique consultation. Je trouve cette méthodologie motivante au quotidien car elle nécessite de s’adapter aux particularités et besoins de chaque client. Très concrètement, notre travail ne souffre d’aucune routine, ni d’aucune zone de confort qui serait définitivement acquise : chaque nouveau dossier est l’occasion de mobiliser et de mettre en pratique des compétences différentes avec, très souvent, un sentiment de progression gratifiant.

4/ Quelles contraintes ?
 Bien que stimulante, la prise en compte des attentes des clients requiert de fortes capacités d’adaptation, notamment en termes de délais. En toute logique, ceux-ci nous sont la plupart du temps imposés, ce qui nous oblige à rester réactifs pour bien anticiper les échéances plus ou moins proches, ou encore pour identifier les dossiers qui peuvent potentiellement rebondir à moyen terme. Cette nécessité d’adaptation implique également de suivre les évolutions de l’état de droit, qu’il s’agisse du corpus législatif et réglementaire ou des dernières jurisprudences. Enfin, nous devons parfois composer avec des paramètres extra-juridiques (techniques, financiers ou encore politiques) tout aussi déterminants mais sur lesquels nous avons, logiquement, moins d’emprise.

5/ De manière anonymisée, pouvez vous deux ou trois indications sur des dossiers qui vous ont marqué ? Pourquoi avoir choisi ces dossiers là ?
 Plusieurs dossiers me viennent à l’esprit.
Le premier portait sur la mise en œuvre d’une réforme nationale à l’échelle d’un territoire régional, pour le compte d’une administration déconcentrée. Cette mission, qui s’est inscrite dans une temporalité relativement longue, nous a amenés à étudier différents types de structures et montages (avec une marge de manœuvre conférée par le législateur), tout en développant notre connaissance du contexte et des spécificités locales.
Dans un autre dossier, contentieux cette fois, nous avons défendu un arrêté municipal relatif à l’encadrement de l’usage de pesticides. Au-delà de l’issue juridique strico sensu, cette affaire renfermait de forts enjeux sanitaires et humains, porteurs de sens à mes yeux, avec des conséquences concrètes sur la population.
Enfin, nous avons aussi eu l’occasion de contester un décret ayant introduit diverses dispositions dans le code de l’éducation, directement devant le Conseil d’État. Même si la méthodologie fut similaire à celle pratiquée devant les tribunaux administratifs et cours administratives d’appel, j’ai trouvé très intéressant de débattre de la légalité d’un acte à portée nationale et de ses effets sur le fonctionnement des services déconcentrés.

6/ En quoi avez vous eu à travailler sur vous-même pour mieux servir nos clients ?
Depuis mon entrée dans la profession, j’ai pu cerner toute l’importance de la pédagogie. A mon sens, notre plus-value se situe certes dans notre maîtrise du droit, mais aussi et surtout dans notre capacité à nous rendre pleinement compréhensibles par tous nos interlocuteurs, indépendamment de leurs connaissances juridiques ou de la technicité des sujets. Il est pour cela essentiel d’adapter notre ton et notre terminologie, à l’écrit comme à l’oral, tout en restant synthétiques dans les informations transmises. Au final, notre rôle consiste moins à « dire le droit » qu’à l’expliquer pour proposer des solutions applicables et pertinentes, facilitant ainsi la prise de décisions éclairées par nos clients.

7/ Que représente, pour vous, notre cabinet ? ses engagements et ses valeurs ?
Le cabinet Landot & associés se met au service de tous les acteurs publics et parapublics, sur tout le territoire national et pour toute thématique en lien avec la gestion de leurs compétences ou de leurs services. J’y vois clairement une marque de décloisonnement sur l’ensemble du monde public. A mes yeux, cette ouverture constitue un atout majeur pour nos clients mais aussi pour le cabinet, puisqu’elle nous permet de traiter des dossiers à la fois complexes et diversifiés, sans avoir à choisir entre polyvalence et spécialisation.
Enfin, à titre plus personnel, il s’agit du premier cabinet que j’ai rejoint dès ma prestation de serment en 2019. J’ai ainsi eu le plaisir d’intégrer une équipe bienveillante et motivée, proposant un encadrement non seulement formateur, mais aussi propice à l’autonomie.