Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse vient de diffuser une circulaire n° 2020-056 ( NOR : MENE2006547C ) en date du 28 février 2020, portant sur le point particulier de la continuité pédagogique vise, en cas d’éloignement temporaire d’élèves, notamment de retour des zones « à risque » telles que définies par le ministre en charge de la Santé, ou de fermeture des écoles, des collèges et des lycées, à maintenir un lien pédagogique entre les professeurs et les élèves, à entretenir les connaissances déjà acquises par les élèves tout en permettant l’acquisition de nouveaux savoirs.
Naturellement, cette circulaire prévoit deux hypothèses :
- celle de la mise en quarantaine (en réalité 14 ou 20 jours) des élèves en primaire ou secondaire.
En ce cas, la circulaire prévoit, de manière assez floue (mais il s’agit de laisser aux équipes de la marge de manoeuvre sur le terrain) un lien d’enseignement et de transmission des supports de cours en prenant appui sur les réseaux existants (en particulier les espaces numériques de travail et la messagerie électronique), mais aussi le maintien d’échanges à distance entre l’élève et les professeurs et les familles.
- celle de la fermeture d’écoles. Voici l’extrait principal de la circulaire à ce sujet :
- « Selon l’évolution du contexte sanitaire, les écoles et établissements scolaires pourront être fermés, sur décision du préfet, pendant une durée définie en fonction de la situation (réalisation de tests diagnostiques, nettoyage des locaux, mesures spécifiques liées à l’évolution de la situation sanitaire).« Au cours de cette éventuelle période de fermeture, le lien éducatif et pédagogique doit être maintenu aussi bien dans l’intérêt des élèves que dans l’intérêt des parents et familles. Le directeur d’école ou le chef d’établissement concerné veillera à informer, aussi tôt que possible, les familles des modalités de continuité pédagogique.
« Plusieurs modes d’apprentissage à distance complémentaires peuvent être activés, notamment par des outils numériques. Il conviendra toutefois de veiller, par des exercices ou consignes adaptés, à limiter le temps d’exposition aux écrans, notamment pour les jeunes enfants.
« En premier lieu, afin de permettre la mise à disposition immédiate de séances pédagogiques en ligne, les académies peuvent s’appuyer sur la plateforme dédiée du Centre national d’enseignement à distance (Cned). La plateforme permet de proposer des parcours pédagogiques qui couvrent une période de quatre semaines, de la grande section à l’année de terminale (cf. annexe).
« Cet outil, d’ores et déjà accessible aux élèves de l’AEFE présents en Chine et confinés, sera mis à disposition des élèves et de leurs familles, sans frais. L’inscription est libre et individuelle. En cas de fermeture d’une école ou d’un établissement, le rectorat contactera la direction générale du Cned pour obtenir les URL d’accès à la plateforme. Les services du rectorat les transmettront sans délais aux directeurs d’école ou chefs d’établissement concernés, afin que les familles en soient informées. Dès lors que l’URL lui aura été communiquée, chaque élève pourra, sans délai, se créer un compte et accéder à l’ensemble des contenus.
« En outre, en fonction des besoins des élèves et des choix des professeurs, les écoles et établissements concernés pourront bénéficier du dispositif des classes virtuelles du Cned, qui permet à chaque professeur qui le souhaite de faciliter l’organisation de l’enseignement à distance (échanges de documents avec les élèves, séances avec les élèves en direct, interaction avec les élèves,etc.). Ce dispositif sera ouvert par le Cned sur demande des académies, à charge pour celles-ci de transmettre les informations aux écoles ou établissements. Un kit de présentation, comprenant une notice d’information, des démonstrations et des tutoriels, sera communiqué aux professeurs concernés.
« Afin de maintenir la régularité des apprentissages et de permettre une organisation optimale des services, le directeur d’école ou le chef d’établissement concerné pourra, le cas échéant, en fonction du nombre de classes virtuelles et sur la base de l’emploi du temps ordinaire des élèves, préciser les horaires des classes virtuelles ainsi mises en place, les professeurs et les disciplines associées.
« En deuxième lieu, indépendamment de la mise à disposition de cette plateforme ou de manière complémentaire, les responsables locaux et les équipes pédagogiques prendront les initiatives et mesures nécessaires pour préserver un lien pédagogique à distance, et pour continuer à dispenser un enseignement, en exploitant notamment les possibilités d’échanges par messagerie électronique et les espaces numériques de travail. Ils pourront aussi s’appuyer sur des ressources numériques éducatives pour enseigner et apprendre à distance, disponibles au niveau national pour l’école, le collège et le lycée sur le site Éduscol (https://eduscol.education.fr). S’agissant du second degré, en particulier pour le lycée, les professeurs pourront conseiller aux familles équipées d’internet de se connecter sur ce site pour accéder à des sujets zéro, aux programmes des enseignements et aux espaces disciplinaires créés sur les sites académiques.
« Les professeurs pourront accompagner leurs élèves dans l’utilisation de ces ressources, en leur adressant des supports de cours et des exercices, via les espaces numériques de travail ou la messagerie électronique pour les élèves disposant d’un accès à Internet. Ils leur adresseront les travaux à faire à la maison.
« Pour les élèves les plus jeunes, et pour tous ceux qui nécessitent une prise en charge spécifique impliquant la présence d’un adulte, la mise en place d’activités éducatives et pédagogiques devra reposer sur les familles des enfants et des jeunes concernés. Dans toute la mesure du possible, les directeurs et chefs d’établissement veilleront à ce que leur soient proposées, à distance via les outils numériques, des activités adaptées, réalisables en contexte familial. Pour les élèves ne disposant pas d’un accès à Internet, les professeurs, les directeurs d’école et les chefs d’établissement veilleront à préparer un ensemble de documents et propositions de sujets à étudier et de travaux à réaliser, adaptés à la situation d’un accompagnement en famille.
« Enfin, pour les élèves accueillis en milieu professionnel (période de formation en milieu professionnel-PFMP, stages, périodes d’observation, alternance, apprentissage, etc.), le chef d’établissement appréciera, au cas par cas, en fonction de la situation épidémiologique, la possibilité de maintenir les périodes en milieu professionnel en cours ou prévues. Il a toute autorité pour reporter, modifier ou supprimer ces périodes ou pour demander aux élèves déjà en milieu professionnel de rentrer au domicile familial si l’établissement ou l’entreprise est fermé sur décision du préfet. Conformément au cadre habituel, le chef d’établissement et le représentant de l’entreprise d’accueil se tiendront mutuellement informés dans les meilleurs délais.
« Pour tous les élèves, de l’enseignement primaire comme de l’enseignement secondaire, il restera primordial d’installer et d’entretenir un lien d’attention rassurant et personnalisé avec chacun, si des mesures de fermeture d’écoles et d’établissements devaient être prises. »
- « Selon l’évolution du contexte sanitaire, les écoles et établissements scolaires pourront être fermés, sur décision du préfet, pendant une durée définie en fonction de la situation (réalisation de tests diagnostiques, nettoyage des locaux, mesures spécifiques liées à l’évolution de la situation sanitaire).« Au cours de cette éventuelle période de fermeture, le lien éducatif et pédagogique doit être maintenu aussi bien dans l’intérêt des élèves que dans l’intérêt des parents et familles. Le directeur d’école ou le chef d’établissement concerné veillera à informer, aussi tôt que possible, les familles des modalités de continuité pédagogique.
VOIR :
https://www.education.gouv.fr/bo/20/Hebdo10/MENE2006547C.htm