Un décret pour renforcer/réformer les contrôles et audits internes de l’Etat

Au JO a été adopté un décret pour renforcer les contrôles et audits internes de l’Etat :

 

Ce décret :

  • définit l’organisation du contrôle et de l’audit internes de l’Etat. La différence entre ces deux notions est ainsi fixée :
    • Le contrôle interne vise à assurer, en toutes circonstances, la continuité des missions et des activités de l’Etat.
    • Une mission d’audit interne rapportant au ministre doit lui permettre de vérifier la qualité et l’efficacité du système de contrôle interne ministériel.
  • prévoit que tout ministre doit mettre en place au sein de son département ministériel un système de contrôle interne fondé sur une analyse des risques lui permettant d’atteindre les objectifs assignés aux politiques publiques dont il a la charge.
  • impose qu’un comité interministériel de contrôle et d’audit internes soit placé auprès du ministre en charge de la réforme de l’Etat pour assurer notamment l’harmonisation des méthodes et des pratiques ministérielles et coordonner les référentiels sur les fonctions interministérielles. 

L’article 1er de ce décret, programmatique et relatif au contrôle et à l’audit interne, mérite d’être cité intégralement :

  • [Contrôle et audit internes]
    L’Etat se dote d’une politique de contrôle et d’audit internes, fondée sur une analyse des risques. A ce titre, chaque département ministériel met en place une analyse des risques ainsi que des dispositifs de contrôle et d’audit internes, adaptés aux missions et à l’organisation de ses services et visant à assurer la maîtrise des risques liés à la gestion des politiques publiques dont ces services ont la charge. Sous réserve des dispositions propres au ministère de la défense, le périmètre du pilotage de la maîtrise des risques recouvre celui de chaque secrétariat général placé sous l’autorité du ou des ministres concernés et s’étend, en tant que de besoin, à ceux des opérateurs ou autres organismes rattachés au ministère qui contribuent, pour tout ou partie, à la mise en œuvre d’une politique publique.
    Cette politique de contrôle et d’audit internes comporte une dimension interministérielle. Sans préjudice des compétences dévolues au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, elle s’intéresse aux fonctions transversales concernant notamment les ressources humaines, le budget, la comptabilité, les systèmes d’information, les achats publics et l’immobilier.
    L’analyse des risques vise à identifier, évaluer, hiérarchiser et cartographier les risques susceptibles de porter atteinte à la réalisation des objectifs des politiques publiques relevant du ou des ministres concernés et de leur administration.
    Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs, formalisés et permanents, décidés par chaque ministre pour gérer ses risques et définir ses mesures de contrôle. Il vise, d’une part, à identifier et à évaluer les risques liés à la réalisation des objectifs des politiques publiques relevant du ministre ou des ministres et de leur administration et, d’autre part, à mettre sous contrôle ces risques, à travers la mise en œuvre d’actions relevant d’agents publics de tous niveaux. Sous réserve des dispositions propres au ministère de la défense, le dispositif ministériel intégrant les opérateurs ou autres organismes rattachés est placé sous la responsabilité du secrétaire général du département ministériel.
    L’audit interne est une activité exercée de manière indépendante et objective qui donne à chaque ministre une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations et lui apporte ses conseils pour l’améliorer. L’audit interne s’assure ainsi que les dispositifs de contrôle interne sont efficaces et proportionnés aux risques.

 

Ce décret vise surtout à :