Rencontrons les membres de notre cabinet, à raison d’une personne par semaine, chaque vendredi.
Aujourd’hui, voici Benjamin GIRARDO, docteur en droit, ancien cadre dans une administration d’Etat, avocat senior au sein du pôle « Contrats, gestion publique et aménagement » (CGPA).
1/ En quelques mots, comment vivez-vous votre métier d’avocat travaillant dans le monde public ?
Travailler pour le monde public est très motivant : j’éprouve un plaisir certain à accompagner les acteurs publics dans l’ensemble de leurs consultations ou en contentieux. Cela me donne le sentiment d’agir et de défendre l’intérêt général ce qui rend cette profession exigeante encore plus passionnante.
2/ Avec quels plaisirs ?
Je prends beaucoup de plaisir dans l’étude des cas divers et variés qui me sont confiés, c’est à dire à circonscrire la situation donnée en droit, à identifier les éventuels problèmes et points juridiquement bloquants, et in fine à chercher une ou des solution(s).
Aussi, il est très agréable au sein du cabinet Landot & associés de pouvoir compter sur un collectif de travail qui est très enrichissant. Il me semble que dans l’imaginaire collectif il existe cette vision de l’avocat solitaire, seul sur son dossier. Il y a une part de vérité mais, de mon point de vue, le métier d’avocat est un métier solitaire qu’on exerce à plusieurs.
A cet égard, au sein du pôle Contrats, Gestion Publique et Aménagement (CGPA), les discussions se font naturellement entre tous ses membres et permettent de voir sous un nouveau jour un dossier ou un problème de droit ou encore de confirmer un point de vue. Il est ainsi possible de profiter pour ses dossiers de l’expérience de chacun et notamment de la longue pratique des associés.
3/ Quels enthousiasmes ?
La découverte et l’exploration d’une diversité de champs d’activité rendent l’exercice professionnel particulièrement enthousiasmant puisque cela permet de renouveler, compléter ses connaissances ainsi que sa perception de l’action publique.
Ensuite, chaque dossier appelle dans une certaine mesure à mieux comprendre les relations complexes entre d’une part les acteurs publics et d’autre part les opérateurs économiques. Saisir les enjeux des personnes publiques et l’environnement dans lequel elles agissent sont particulièrement intéressants.
4/ Quelles contraintes ?
L’un des enjeux de la profession consiste parfois à savoir exposer aux clients que le projet qu’il avait envisagé selon certaines formes n’est juridiquement pas envisageable ou juridiquement très risqué. Il s’agit de l’un des aspects du conseil juridique propre à la profession d’avocat et qui vise à éclairer au mieux notre client.
Ensuite, il existe une contrainte commune qui consiste à trouver un équilibre entre la charge de travail, des délais parfois contraints, la vie de famille tout en composant avec les impératifs des clients.
5/ De manière anonymisée, pouvez-vous donner deux ou trois indications sur des dossiers qui vous ont marqué ? Pourquoi avoir choisi ces dossiers là ?
Au-delà du stress généré par cette première fois, mon premier référé précontractuel constitue pour moi un dossier emblématique : dans le cadre d’une passation de marché public la partie adverse a habilement développé d’illusoires carences qu’il nous a fallu contester dans une procédure qui impose par nature de devoir identifier en urgence les points forts et les faiblesses de la consultation. J’ai également en mémoire un autre référé précontractuel sur un sujet sensiblement politique à tel point que la presse nous attendait à la sortie de l’audience. Ces dossiers me rappellent qu’il faut composer avec des éléments extérieurs au droit dans sa pratique professionnelle.
Le domaine des contrats publics me donne l’opportunité de traiter de dossiers qui abordent le droit de l’Union européenne, un champ d’analyse qui a tout mon intérêt puisque j’ai rédigé une thèse en la matière ; je l’aborde notamment via les dossiers sur la quasi-régie.
6/ En quoi avez-vous eu à travailler sur vous-même pour mieux servir nos clients ?
De mon point de vue la profession d’avocat impose, en elle-même, une remise en question régulière de sa pratique et de ses connaissances. En effet, le droit est une matière mouvante ne serait-ce qu’en raison des évolutions jurisprudentielles ou doctrinales ; mais aussi, principalement en contentieux, en raison des positionnements des parties adverses qui éclairent parfois sous un jour nouveau un dossier. Cet ensemble nous pousse à un travail régulier sur nous-même.
Au cours de mon parcours universitaire et professionnel j’ai eu la chance d’être bien entouré aussi bien dans le cadre de ma thèse au sein de l’université de Grenoble-Alpes qu’à l’Université Savoie Mont Blanc où j’étais vacataire ainsi qu’au Rectorat de Versailles en tant que contractuel. Ces expériences, riches humainement et qui m’ont apporté beaucoup professionnellement, m’ont donné les clefs pour appréhender sereinement cet impératif.
7/ Que représente, pour vous, notre cabinet ? ses engagements et ses valeurs ?
Au sein du Cabinet Landot & associés, j’apprécie réellement travailler au sein d’un collectif convivial et bienveillant. Par ailleurs, je suis attaché à la défense de l’intérêt général, valeur dans laquelle je me retrouve pleinement au sein du cabinet.
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