Les premières 460 maisons France Services vont ouvrir au 1er janvier 2020

L’idée initiale des maisons France Services, lancée en fanfare par le Président de la République après le Grand Débat National, était de faire des maisons Plus précisément, queavec intégration (dite « à la canadienne ») des services de l’Etat, de la CAF, de la sécurité sociale… non certes sans des télescopages avec les maisons de service au public (sur cette notion, voir ici)  portées, elles, par les intercommunalités.

 

il y aura-t-il à terme fusion entre ces structures ? Alors même que l’Etat a voulu, en son sommet, un très étrange découpage cantonal pour ces maisons France Service ? Sur ce découpage et la réaction de l’ADCF, voir :

 

Ce projet, très consensuel et peu contesté dans son principe, force est de le reconnaître, reste encore un peu flou à vrai dire (et là force est de le déplorer !), dans le cadre d’un portage par le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, en lien opérationnel par un CGET lui même en pleine mutation (car il est le catalyseur de la future ANCT aux contours eux-mêmes incertains. Voir ici…).
Mais il fallait aller vite pour répondre aux injonctions présidentielles et pour ouvrir le congrès de l’AMF sans trop (sans trop trop…) de grabuge. Alors on a mis du côté de l’Etat un gros coup d’accélérateur.
Le 1er janvier prochain, les 460 premières structures France Services vont donc ouvrir pour faciliter l’accès des habitants aux services publics, en particulier dans les zones rurales et les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, vient d’annoncer les sites retenus pour cette première vague de labellisation :
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L’objectif est d’arriver à une maison France Services par canton, d’ici 2022, soit environ 1 800 établissements.
Voici le résumé fait par le Gouvernement, vendredi dernier, à l’occasion du 4ème Comité interministériel de la transformation publique :
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La liste des démarches est donc large : démarches administratives du quotidien, liées à la santé, la famille, la retraite ou l’emploi, les espaces France Services dispenseront neuf services : ceux du ministère de l’Intérieur (aide au renouvellement des papiers d’identité, du permis de conduire et de la carte grise), des finances publiques (déclaration de revenus, appropriation du prélèvement à la source), de la Justice (accompagnement de l’usager dans l’accès au droit), de l’assurance maladie, de l’assurance retraite, des allocations familiales, de Pôle emploi, de la Mutualité sociale agricole et de La Poste.

Des bus France Services seront également mis en place afin d’assurer une présence itinérante dans plusieurs communes ou quartiers non couverts.

 

Les français comprendront-ils la différence avec les maisons de services au public pour les services des collectivités ? On peut en douter. Et à terme conservera-t-on des sous préfectures déjà vides ? Sans doute que non (et nombreux sont ceux qui s’en féliciteront, si réellement ces maisons cantonales ont été développées, sous réserve d’une part de gèrer la polyvalence… et de ne pas être soi même un chef lieu d’arrondissement !).