L’association Amorce a intitulé son communiqué avec une phrase choc : « Le service public de collecte sélective de plus en plus en danger ! »
Un tel propos aurait pu paraître dans le ton des discours ambiants avant qu’un accord n’intervienne plus ou moins sur les questions de consigne en octobre 2019 dans le cadre des derniers débats avant adoption de la loi Gaspillage et économie circulaire.
Mais en mars 2020, cela surprend un peu plus et démontre que les tensions sont loin d’être apaisées, avec de nouveaux motifs d’inquiétude, plus économiques cette fois, s’ajoutant aux anciens. Citons le début de ce communiqué :
« Toujours sous la menace du projet de consigne sur les bouteilles et les canettes, qui le priverait des gisements les plus performants et les moins onéreux, le service public de collecte sélective vit depuis quelques semaines une nouvelle crise grave avec l’effondrement des prix de reprise des cartons et la disparition progressive des débouchés sur le papier recyclé en mélange. Si on y ajoute l’absence de garantie sur le recyclage réel des nouveaux plastiques que doivent trier les Français, de plus en plus de collectivités s’interrogent sur l’avenir de la collecte sélective et du tri des emballages en France. Le geste préféré des Français pour l’environnement est-il menacé lui aussi d’extinction ? AMORCE, l’association nationale des collectivités locales et de leurs partenaires locaux pour la transition écologique, lance un signal d’alerte et demande au gouvernement le lancement d’un plan d’urgence pour sauver ce service public environnemental de première nécessité, en rappelant leurs obligations aux éco-organismes en matière de débouchés de recyclage. »
Pour en savoir plus, voir :
A noter : dans le même temps, la Cour des comptes rend un rapport intéressant sur les éco-organismes dans le cadre de son rapport annuel… avec un titre clair : « : une performance à confirmer, une régulation à renforcer » (voir ici).