Une tête de liste peut-elle être invitée à la télévision 1 heure… et être déclarée au CSA (Arcom désormais) pour… 7 mn ?

CNEWS avait déjà récemment appris à ses dépens que, non, elle ne pouvait pas (même en période non strictement préélectorale) décider de concentrer le temps de parole de la majorité présidentielle, d’une part, et de LFI, d’autre part… entre minuit et 5h59 du matin ? Le temps de parole diurne permettait de jeter tous les feux des projecteurs sur les autres camps politiques (essentiellement à droite et aux extrêmes-droites) :

Le même groupe de presse avait eu à connaître un peu auparavant que :

 

Passez tout ceci au shaker notamment en intégrant la dernière jurisprudence n° 452212, précitée, et vous aurez sans difficulté la certitude qu’inviter un homme politique (tête de liste aux régionales pour le RN) à répétition, en ne le comptant pas comme étant un homme politique au motif qu’il a été ou est encore journaliste, alors qu’il s’agit bien de s’exprimer pour l’actualité… au point qu’on décompte pour 7 mn environ alors qu’au fil de ses 9 présences à l’écran en 18 jours sa présence réelle était d’une heure environ… est une très forte proximité avec un certain niveau de f… de g…

En clair, à CNEWS, ils sont soit très fort en calcul politique, soit très mauvais en calcul tout court. Les paris sont ouvertes. Du côté, de CNEWS, nul doute que le pari politique est, depuis longtemps, placé.

Source :

Conseil d’État, 27 janvier 2023, n° 455263