CNEWS avait déjà récemment appris à ses dépens que, non, elle ne pouvait pas (même en période non strictement préélectorale) décider de concentrer le temps de parole de la majorité présidentielle, d’une part, et de LFI, d’autre part… entre minuit et 5h59 du matin ? Le temps de parole diurne permettait de jeter tous les feux des projecteurs sur les autres camps politiques (essentiellement à droite et aux extrêmes-droites) :
- Conseil d’État, 13 janvier 2023, n° 462663, aux tables du recueil Lebon. Voir à ce sujet :
- notre article : CNEWS respectait-elle « l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion » quand elle programmait un camp le jour, et les autres la nuit ?
- notre vidéo : Jusqu’où une télévision peut-elle tricher en matière « d’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion » ? [VIDEO et article]
Le même groupe de presse avait eu à connaître un peu auparavant que :
- c’est bien aux télévisions de tenir leurs chroniqueurs, lesquels ne sont d’ailleurs pas recevables à être parties à l’instance en cas de sanction de l’Arcom (Conseil d’État, 12 juillet 2022, n° 451897, à publier au recueil Lebon)
- Données à fournir par les radios et télévisions : l’ARCOM est fondée, en droit, à privilégier une vision large de la notion de « personnalités politiques » en intégrant qu’une célébrité ex politique doit encore être considérée comme politique ou possiblement future politique : Conseil d’État, 28 septembre 2022, n° 452212
Passez tout ceci au shaker notamment en intégrant la dernière jurisprudence n° 452212, précitée, et vous aurez sans difficulté la certitude qu’inviter un homme politique (tête de liste aux régionales pour le RN) à répétition, en ne le comptant pas comme étant un homme politique au motif qu’il a été ou est encore journaliste, alors qu’il s’agit bien de s’exprimer pour l’actualité… au point qu’on décompte pour 7 mn environ alors qu’au fil de ses 9 présences à l’écran en 18 jours sa présence réelle était d’une heure environ… est une très forte proximité avec un certain niveau de f… de g…
En clair, à CNEWS, ils sont soit très fort en calcul politique, soit très mauvais en calcul tout court. Les paris sont ouvertes. Du côté, de CNEWS, nul doute que le pari politique est, depuis longtemps, placé.
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