Le tribunal a constaté notamment que l’Association des Maires de France de Meurthe-et-Moselle avait donné la possibilité à l’ensemble des élus du département d’acquérir des masques sanitaires par son intermédiaire, que M. G., qui avait souscrit à cette commande groupée, avait proposé ces masques par lots à l’ensemble des maires de sa circonscription, et qu’il en avait remboursé le coût à l’Assemblée Nationale.
Une partie de ces dépenses s’est retrouvée inscrite dans son compte de campagne, et une autre non.
Les magistrats ont considéré que, compte tenu des circonstances exceptionnelles d’urgence sanitaire du fait de la pandémie, de la pénurie de masques et du report sine die du second tour des élections, dont la date n’était pas connue en avril 2020, ni le fait d’avoir distribué des masques au nom du député, ni celui d’avoir financé une partie de ceux-ci sur l’avance pour frais de mandat de député avant de la rembourser, ne permettent de regarder M. G. comme ayant bénéficié, en sa qualité de député, d’avantages directs ou indirects de l’Assemblée Nationale pour la participation au financement de sa campagne électorale. Le tribunal a en conséquence confirmé la validation du compte de campagne de M. G. par la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
Voir le Jugement n° 2001575 du 18/01/2021 sous la forme d’un lien vers le site du TA de Nancy
Voir sinon en pdf :