Le moins que l’on puisse dire est que le Conseil d’Etat, depuis le début de la pandémie, a été plus ouvert sur la question des établissements religieux que sur tous les autres sujets, imposant largement un déconfinement de nombreux édifices cultuels :
- Et le Conseil d’Etat dit : fidèle, vers ton lieu de culte… lève toi et marche ! (le Gouvernement a 3 jours pour, en fonction de leur taille, ressusciter les lieux de culte)
- Offices religieux : le Conseil d’Etat rend une décision culte !
- Le Conseil d’Etat ressuscite les lieux de culte
- etc.
A cette souplesse à l’égard des diverses religions, pour protéger la liberté des cultes, le Conseil d’Etat vient cependant d’apporter une limite : il a refuser d’imposer l’ouverture des mosquées en France dans la nuit du 8 au 9 mai à l’occasion de la « Nuit du Destin » (Laylat al-Qadr).
Le juge des référés relève que la situation sanitaire demeure préoccupante et que des mesures alternatives ont été mises en place par de nombreuses mosquées pour permettre un suivi adapté des croyants notamment pour la « Nuit du Destin », avec un service religieux par voie dématérialisée. Il relève également qu’il serait très difficile pour les pouvoirs publics de s’assurer que tous les déplacements dans la nuit du 8 au 9 mars, hors motif impérieux, sont en lien avec la « Nuit du Destin ». Pour ces raisons, le juge des référés rejette la demande de dérogation.